📅Quand le nouveau minerval 2026 sera-t-il appliqué ?
La hausse du minerval entrera en vigueur dès la rentrée académique 2026-2027 dans les universités et hautes écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La Fédération Wallonie-Bruxelles s’apprête à augmenter fortement le minerval dans l’enseignement supérieur pour 2026, ce qui concernera près d’un étudiant sur deux, un changement majeur pour les finances étudiantes et familiales. Dans cet article, Mes Aides Financières décrypte les nouvelles mesures, leurs mécanismes, leurs effets prévus, et surtout comment optimiser vos droits et économies grâce à notre simulateur.
Sommaire
Depuis 2011, le montant du minerval (ou droits d’inscription) dans l’enseignement supérieur francophone n’a quasiment pas été revu à la hausse. Or, le sous-financement chronique des universités, des hautes écoles et des écoles supérieures des arts pèse sur les budgets publics. Dans le cadre du budget 2026-2029, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles doit dégager 300 millions d’euros d’économies et l’enseignement supérieur ne fait pas exception.
L’une des principales pistes pour équilibrer les finances consiste à faire contribuer davantage les étudiants. D’où l’indexation du minerval revendiquée : le tarif standard actuel de 837 € pour les étudiants hors statut préférentiel pourrait monter jusqu’à 1 194 € pour les plus aisés.
Cette réforme instaure un minerval plein, un statut intermédiaire, et maintient la gratuité pour les boursiers. Elle marquera donc une rupture pour une partie importante des étudiants.
Actuellement, les droits d’inscription officiels (minerval) sont régis par décret en Fédération Wallonie-Bruxelles :
Pour les Hautes écoles et écoles supérieures des arts, les montants sont plus faibles :
Les frais annexes (biens et services, frais administratifs ou pédagogiques) ne peuvent dépasser des coûts réels et doivent figurer dans le règlement d’études. Ils ne doivent pas être appliqués aux boursiers ni aux étudiants de condition modeste.
Depuis 2025-2026, les étudiants non ressortissants de l’Union européenne (hors certains pays exonérés) devront payer, en plus du minerval, une contribution supplémentaire de 4 175 € (droit d’inscription spécifique).
Cette charge est appliquée progressivement dans un système transitoire pour les étudiants déjà inscrits dans le même cursus sans interruption.
Selon les annonces, le gouvernement veut progressivement faire passer le tarif plein à 1 194 € pour les étudiants les plus aisés. Ceci représenterait une hausse d’environ 40 % par rapport à l’actuel 835 €.
On passera de trois catégories (boursier / condition modeste / non préféré) à quatre catégories, avec un statut intermédiaire supplémentaire de “minerval modéré”.
Les étudiants boursiers resteront immunisés, tandis que le statut “condition modeste” sera élargi. Ceux dans la tranche intermédiaire paieront 835 € de minerval (comme aujourd’hui les étudiants non modérés), tandis que la tranche “pleine” montera à 1 194 €.
À partir de 2027, tous les étudiants européens seront davantage mis à contribution par un système individualisé. La moitié des recettes ainsi générées pour les étudiants européens sera réinjectée dans le financement de l’enseignement supérieur.
On estime qu’un étudiant sur deux sera concerné par la hausse (c’est-à-dire, sortira du statut modeste ou du statut intermédiaire) selon les simulations gouvernementales.
Les étudiants issus de la classe moyenne devront supporter la montée du tarif, ce que la Fédération des Étudiant(e)s Francophones (FEF) oppose vivement. Elle dénonce une « attaque contre la classe moyenne », estimant que beaucoup d’étudiants devront payer 359 € de plus par enfant.
La FEF appelle à la mobilisation, avec une manifestation prévue le 14 octobre 2025 et une pétition en cours.
Le gouvernement prévoit de dégager 10,8 millions d’euros via cette indexation dès 2026.
Par ailleurs, la moitié des revenus supplémentaires issus des étudiants européens sera réversible en faveur du refinancement de l’enseignement supérieur, selon les annonces.
Pour les étudiants déjà proches du plafond de revenus de la “condition modeste”, cette réforme pourra être un choc : une différence de plusieurs centaines d’euros à financer, en plus des coûts de logement, transports, fournitures, etc.
L’augmentation significative du minerval pourrait pousser certains étudiants, notamment issus de la classe moyenne ou en situation fragile, à réduire leur inscription ou à stopper leurs études faute de moyens.
Pour ces étudiants, la réforme s’ajoute à la contribution spécifique (4 175 €) déjà prévue, ce qui les rend parmi les plus impactés.
L’étudiant doit remplir un dossier auprès des services d’ Allocations d’études de la Fédération Wallonie-Bruxelles et fournir ses revenus et ceux de sa famille (via l’avertissement-extrait de rôle).
Lors de l’inscription, il faut déposer votre dossier complet avant les délais pour bénéficier du statut réduit.
Même si vous ne remplissez pas tous les critères pour la bourse, si vous l’obtenez, vous bénéficiez d’une gratuité totale du minerval (plus impression gratuite des supports de cours).
Les décisions concernant votre statut (modeste ou non) peuvent être contestées auprès des services d’Allocations d’études. Il faut agir dans les délais légaux.
Le paiement du minerval se fait en deux étapes, selon un calendrier fixé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Dès ton inscription, tu dois verser un acompte minimum de 50 € avant le 31 octobre de l’année académique. Ce premier versement confirme officiellement ton inscription.
Le solde du minerval doit ensuite être payé au plus tard le 1ᵉʳ février de la même année. Passé ce délai, l’établissement peut refuser de valider ton inscription ou bloquer l’accès aux examens.
La hausse du minerval entrera en vigueur dès la rentrée académique 2026-2027 dans les universités et hautes écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Près d’un étudiant sur deux verra son minerval augmenter. Les étudiants boursiers restent exonérés et les étudiants de condition modeste paieront toujours le tarif réduit.
Le statut dépend des revenus familiaux. Les parents doivent fournir l’avertissement-extrait de rôle pour déterminer si leur enfant bénéficie du minerval réduit (375 €).
Non. Les boursiers continuent à être exonérés du minerval, peu importe la hausse appliquée aux autres étudiants.
Oui. Les familles et étudiants peuvent demander un plan de paiement échelonné auprès du service social ou financier de l’établissement pour éviter les pénalités.
Oui. Dès 2027, un système individualisé fera contribuer davantage certains étudiants européens, avec une partie des recettes reversée au financement de l’enseignement supérieur.
En combinant plusieurs leviers : bourse d’études, statut modeste, aides au logement, et surtout en utilisant le simulateur Mes Aides Financières pour identifier toutes les économies possibles sur les factures et aides disponibles.
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