🛑 Les allocations de chômage vont-elles disparaître ?
Non, mais elles seront limitées à 2 ans maximum sauf exceptions.
L’emploi est au cœur des débats soulevés par l’« Accord de Pâques » de 2025. Ce projet , conclu par le gouvernement vise à modifier en profondeur l’économie belge, tout en affichant un objectif clair. Cet objectif est de rétablir l’équilibre des finances publiques. Ce virage libéral soulève toutefois de nombreuses critiques, notamment de la part des syndicats qui dénoncent une politique antisociale. Entre réforme du chômage, mesures fiscales, flexi-jobs et controverses autour des pensions, Mes Aides Financières vous analyse cet accord qui pourrait modifier durablement le paysage social belge.
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Dans un contexte particulièrement tendu, le premier ministre belge, De Wever a affirmé que l’accord est courageux. C’est, d’après lui, un projet courageux. Il se félicite d’avoir obtenu un compromis budgétaire. Le déficit belge, proche des 5 %, et les rappels à l’ordre de la Commission européenne ont exercé une pression significative sur l’exécutif. En réponse à ces défis, le gouvernement a décidé de mettre l’accent sur des réformes structurelles, notamment dans les domaines de l’emploi, des dépenses sociales et de la fiscalité.
L’une des mesures les plus importantes est la limitation des allocations de chômage à deux ans dès 2026. Seuls les demandeurs d’emploi inscrits en formation dans un métier en pénurie ou dans le secteur des soins pourront continuer à percevoir une indemnité au-delà de ce délai.
La mesure est pourtant défendue par la majorité comme un moyen d’encourager plus activement la reprise de l’emploi.
La CSC (Confédération des syndicats chrétiens) dénonce une réforme qui va frapper les plus fragiles. Selon certaines études, près de 120 000 personnes pourraient perdre leur revenu d’ici 2027. Le risque est un basculement massif vers les CPAS et une précarisation croissante de certaines régions, particulièrement en Wallonie.
Le gouvernement avait évoqué à plusieurs reprises dans le passé une prime de 500 € net par mois pour les travailleurs en bas de l’échelle salariale. Cette prime aurait été utilisée comme incitant à « travailler plus pour gagner plus ». Pourtant, plus aucune trace de cette mesure ne figure dans le texte final.
Cette absence a été vivement critiquée. On pourrait parler d’une promesse abandonnée. Beaucoup y voient un signal négatif envers les travailleurs modestes, qui subissent énormément l’inflation sans compensation directe.
Côté emploi, d’autres mesures visent à renforcer la flexibilité du marché du travail :
Le gouvernement a également décidé plusieurs réformes fiscales importantes, ciblant principalement les dérogations et dépenses fiscales ainsi que l’optimisation :
Une autre série de mesures concerne les travailleurs malades et les pensionnés :
Certaines compétences liées à l’accord, comme la formation professionnelle ou l’accompagnement des chômeurs, relèvent des Régions. Cela risque de compliquer la mise en œuvre et d’alimenter les tensions entre les entités fédérées.
Il est clair que la Région wallonne devra adapter son offre de formation pour éviter que des milliers de chômeurs se retrouvent sans revenu après deux ans.
Dès l’annonce de l’accord, la CSC et la FGTB ont lancé un préavis de grève et appellent à la mobilisation. Les syndicats dénoncent l’absence de concertation, le rejet de leurs propositions et un retour à une logique d’austérité.
Non, mais elles seront limitées à 2 ans maximum sauf exceptions.
La prime de 500 € promise n’a pas été incluse dans l'accord. Les travailleurs ne bénéficieront pas d’avantage fiscal direct.
Oui. Les pensions les plus élevées ne seront plus indexées, mais un forfait de 36 € par mois sera accordé.
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