🧑💼 Quels chômeurs risquent de perdre leurs allocations ?
Les personnes inscrites comme demandeurs d’emploi depuis plus de deux ans sans démonstration active de recherche d’emploi ou de formation.
La réforme du chômage, initiée par le ministre David Clarinval (MR), fait l’objet de vives discussions en Belgique. Prévue pour un vote avant l’été 2025, elle pourrait avoir pour conséquence l’exclusion de 100 000 chômeurs de longue durée, considérés comme « inactifs ». Si le gouvernement cherche à responsabiliser les demandeurs d’emploi, les critiques sont nombreuses, notamment en ce qui concerne le risque d’exclusion sociale pour les plus vulnérables.
Sommaire
La mesure principale du projet est la limitation dans le temps des allocations de chômage pour les personnes qui n’ont pas fourni d’efforts suffisants en matière de recherche d’emploi. Cette réforme cible spécifiquement les chômeurs qui, après une période de deux ans sans activité, n’ont pas démontré d’initiatives proactives pour retrouver un emploi.
L’objectif de la réforme est clair. C’est d’inciter les chômeurs à rester actifs sur le marché du travail et combler les pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs. Le gouvernement a déjà pensé à une série de critères pour évaluer l’activité des demandeurs d’emploi. Ils vont prendre en compte le suivi de formations ainsi que les candidatures envoyées. Mais ce n’est pas tout, ils vont également se baser sur la participation à des entretiens ou stages.
La réforme s’adresse en priorité aux chômeurs de longue durée. Selon les estimations gouvernementales, environ 100 000 individus pourraient se voir privés de leurs allocations si la législation est mise en œuvre sans modification. Ces personnes, qui sont principalement éloignées du marché de l’emploi depuis plus de deux ans et dont l’« inactivité » est considérée comme un problème, sont au cœur des préoccupations du gouvernement. Si vous êtes actuellement dans cette situation, nous vous recommandons de faire votre possible pour être actif sur le marché de l’emploi.
Les exclusions ne seraient pas automatiques. Elles feraient suite à une évaluation par les services de l’emploi régionaux (Actiris, Forem, VDAB) qui disposeraient d’une certaine marge d’appréciation afin de juger l’exclusion ou non d’un chômeur du système de chômage.
Face aux critiques émises par le CD&V et VOORUIT, le gouvernement envisage de prévoir des exceptions pour les métiers en pénurie. Il est évident que ces métiers qui font face à des pénuries doivent être exercés par des travailleurs. Les demandeurs d’emploi orientant leurs démarches vers ces secteurs pourraient bénéficier d’une prolongation ou d’un traitement spécifique.
Dès lors, un demandeur d’emploi en reconversion dans le secteur des soins de santé peut faire face à une exception. C’est un secteur qui est particulièrement affecté par les pénuries de personnel. Il lui sera possible de maintenir sa rémunération tout en suivant une formation qualifiante dans ce domaine. Cependant, il faut garder en tête que s’il ne remplit pas les critères qui prouvent qu’il est activement en recherche d’emploi, la rémunération lui sera enlevée.
Les organisations syndicales et les associations de lutte contre la pauvreté dénoncent une réforme injuste qui pénaliserait les personnes les plus vulnérables. En sachant que ces personnes sont déjà confrontées à des freins structurels à l’emploi, cela serait une double pénalité.
Parmi ces freins, nous pouvons citer des problèmes de santé suite à des frais élevés de soins de santé. Des problèmes de mobilité suite à des absences de transports communs dans certaines zones rurales du pays. Un problème soulevé est également le manque de formations. Finalement, un des plus gros freins est la discrimination à l’embauche ainsi que la mauvaise gestion des entretiens d’embauche.
Selon les associations ainsi que les groupes syndicaux, cette réforme risque de plonger des milliers de ménages dans la précarité sans garantir un retour à l’emploi. Ils mettent en avant le fait qu’en mettant un rechercheur d’emploi sur le côté, les chances pour qu’il se réinsère sont minimes. De plus, ils soulignent que le dispositif repose sur une vision trop binaire entre “actifs” et “inactifs”. De ce fait, la réforme ne tient pas compte des réalités individuelles ni des différences entre les régions et ni des problèmes personnels de chacun.
Cette réforme ne convient pas à tout le monde. Bien que portée par le MR, la réforme ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité. Le PS se montre très critique. Ceux-ci plaident pour un accompagnement renforcé plutôt qu’une logique punitive. Ils souhaiteraient mettre en place des mesures qui permettent d’accompagner les personnes en recherche d’un job. Une vision plus positive et constructive.
Les acteurs sociaux ne sont pas encore tous alignés sur le même avis. Par conséquent, cela pourrait retarder ou modifier la mise en pratique de la réforme. Notamment, un scénario possible serait l’ajout de clauses ou de dispositifs transitoires. Mes Aides Financières vous tiendra au courant quant à l’avancement de la réforme.
Le système belge est régionalisé pour les politiques d’emploi et pour d’autres domaines. Dès lors, la mise en œuvre pourrait varier d’une région à l’autre. Il est clair que les trois régions belges fonctionnent différemment. Bruxelles, la Wallonie et la Flandre ne disposent pas des mêmes dispositifs ni de la même situation économique. Pour l’instant, rien n’a été prononcé par rapport à une mise en place différente de la réforme selon la région. Mes Aides Financières reste à l’affut sur ce point afin de vous tenir au courant dans les plus brefs délais.
Ainsi, les services régionaux (Actiris, Forem, VDAB) auront un rôle central dans l’évaluation des efforts fournis par les demandeurs d’emploi. Une grosse part de responsabilité reposera sur leurs épaules. Ils pourront proposer des formations à tout un chacun. De plus, effectuer des entretiens de suivi avec les demandeurs d’emploi. Et, orienter vers des emplois dans les secteurs en tension ou en pénurie.
Les personnes inscrites comme demandeurs d’emploi depuis plus de deux ans sans démonstration active de recherche d’emploi ou de formation.
Les métiers dans les soins de santé, la construction, l’enseignement ou encore l’informatique font partie des secteurs en forte demande.
Le gouvernement espère faire voter la réforme avant l’été 2025
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