Vous n’êtes pas sûr de ce qu’est la différence entre un revenu de remplacement et un revenu professionnel ? Vous souhaitez savoir comment va se calculer votre imposition sur votre pension de retraite, ou votre allocation chômage ? Mes Aides Financières vous explique ce terme que vous pouvez retrouver dans vos démarches administratives.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un revenu de remplacement ?
Les revenus de remplacement viennent, comme leur nom l’indique, remplacer les revenus issus du travail, lorsque vous n’êtes plus en capacité d’en recevoir, de manière temporaire ou définitive. Parmi ces revenus, on peut par exemple citer :
- Le revenu d’intégration social (RIS) ;
- La pension de retraite ;
- L’allocation de chômage ;
- L’indemnité d’incapacité de travail, etc.
Les différents revenus de remplacement en Belgique
On trouve divers revenus de remplacement versés pour différentes situations et par différents organismes. Vous ne devrez donc pas faire les mêmes démarches selon la raison de la cessation de votre activité.
Allocations de chômage
L’allocation chômage est un revenu de remplacement, accordée par l’Onem. Alors, vous recevez celle-ci lorsque vous avez perdu votre emploi de manière involontaire et vous êtes inscrit comme demandeur dans votre région. D’un montant dégressif, basé sur vos revenus et sur votre situation familiale, l’allocation chômage peut être versée par la :
- Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage (CAPAC) ;
- Fédération générale du travail de Belgique (FGTB) ;
- Confédération des syndicats chrétiens (CSC) ;
- Centrale Générale des syndicats libéraux de Belgique (CGSLB).
Indemnité d’invalidité du revenu de remplacement
Un revenu de remplacement a aussi été prévu pour les personnes ne pouvant plus travailler pour des soucis de santé, liés ou non à leur travail. On distingue, l’incapacité (qui est temporaire) et l’invalidité, qui correspond à une incapacité de plus d’un an.
Une fois reconnu comme ne pouvant plus travailler, par un médecin de l’INAMI, des indemnités pourront alors vous être versées par votre mutualité. Le montant reçu va alors dépendre :
- Du statut que vous aviez avant votre arrêt ;
- Du salaire que vous receviez ;
- De votre situation familiale.
Allocation de remplacement de revenus
L’allocation de remplacement de revenu, ou ARR, est une aide versée par le SPF Sécurité sociale. Celle-ci peut être accordée aux personnes en situation de handicap, dès lors qu’elles sont dans l’incapacité de travailler, ou sont invalides à plus de 66%. Le but est de leur permettre de garder un revenu de remplacement, quand bien même, elles ne peuvent pas travailler.
Pension de retraite et de veuve
Durant votre carrière professionnelle, vous allez cotiser pour recevoir une pension une fois la retraite arrivée. Celle-ci doit vous permettre de continuer à vivre dignement, même lorsque vous ne serez plus en âge de travailler.
Cette pension de retraite, versée par le Service Fédéral des Pensions, se calcule sur la base de vos salaires réels auxquels on ajoute des salaires fictifs. Par exemple, on applique un salaire fictif à vos jours de congés ou bien d’arrêt maladie. Une fois l’ensemble des revenus additionnés, on vous accorde un % de ceux-ci, qui va correspondre à votre pension de retraite pour l’année.
Revenu d’Intégration Sociale
Si vous n’avez aucun revenu parce que vous avez épuisé vos droits, ou n’avez jamais cotisé pour, il reste le Revenu d’Intégration Sociale (RIS). Cette aide, versée par le CPAS, a pour but d’aider tous les Belges à vivre de manière digne. Son montant varie selon votre situation familiale, mais aussi les revenus que vous avez déjà au sein du ménage.
Par exemple, une personne vivant seule, peut recevoir au maximum 1 214.13 € par mois. Toutefois, si elle gagne déjà 600 € par mois, on va enlever cette partie, pour ne garder que le montant qui permet d’arriver à 1 214.13 €.
Dois-je déclarer mes revenus de remplacement ?
Les revenus de remplacement, comme ceux professionnels, sont effectivement imposables et doivent être indiqués dans vos revenus. La base imposable se calcule alors normalement, de la manière suivante :
- 25% pour la tranche de 0 à 13 870 € ;
- 40% pour la tranche allant de 13 870 € à 24 480 € ;
- 45% pour la tranche allant de 24 480 € à 42 370 € ;
- 50 % pour tous les revenus au-dessus.
Par la suite, on retire aussi du résultat obtenu une base dites “exonérée” qui s’élève à 9 270 € au minimum, mais qui peut augmenter selon votre situation personnelle. C’est sur cette base obtenue que va ensuite être calculé le pourcentage d’impôt que vous devez payer pour l’année.